Le fil à linge
Une cour, toute en long: 5mètres de large sur 25 mètres de long; des hortentias, des rosiers,
de l'ombre, beaucoup d'ombre et la maison presqu'aveugle de ce côté jardin.
Une allée qui longe le parterre de fleurs, jusqu'au portail donnant sur la rue.
En frontière entre le parterre et l'allée : le fil à linge.
Une grand-mère, une petite fille étudiante et locataire du premier étage.
Porte ouverte sur un monde qui n'est plus de ce "monde", une vie menée par le bon sens et l'économie, amour maternel sans amour conjugal.
Dans l'escalier,tantôt une crème aux oeufs, tantôt des artichauds cuits du midi, m'attendent pour le repas du soir.
Rencontres "fortuites" le long du fil à linge, apprentissage du " bien étendre son linge " mené par une ancienne blanchisseuse:
-" Si ta chaussette n'est pas ouverte, l'air ne rentre pas et elle sèche moins vite!"
- " si "ta pièce"
tombe par terre, tu ne t'affoles pas, tu la rinces et tu la replaces."
- "Ton linge, tu le rentres "à peine sec" et tu le repasses sans avoir à l'humidifier: ça se fait tout seul!"...
Découverte innatendue de la poésie du "presque rien"....surprises de se reconnaitre sous certains traits...et l'Amour à flot!